TONGAT-ALI nom scientifique: Eurycoma longifolia
Eurycoma longifolia ou Tongkat Ali ou est une espèce de plante de la famille des Simaroubaceae, de Malaisie et d’Indonésie et dans une moindre mesure de Thaïlande, Vietnam et Laos. Elle est aussi connue sous les noms de penawar pahit, penawar bias, bedara merah, bedara putih, lempedu pahit, payong ali, tongkat baginda, muntah bumi, petala bumi (nom malais); bidara laut (indonésien); babi kurus (javanais); cây bá bệnh (vietnamien) and tho nan (laotien)2.
Beaucoup de ces noms font allusion à son usage médical ainsi qu’à son extrême amertume. Penawar pahit se traduit simplement par « sortilège amer » ou « médicament amer ».
Description
Un arbuste mince de taille moyenne atteignant 10 m de haut souvent sans branche avec des pétioles rouge brun.
Des feuilles imparipennées atteignant un mètre de longueur. Chaque feuille composée de 30 à 40 folioles lancéolés à obovales-lancéolées. Chaque foliole mesure de 5 à 20 cm de long, 1.5 à 6 cm de large, beaucoup plus pâle sur la face inférieure. L’inflorescence est axillaire en grand panicules rouges tirant sur le brun, très pubescente avec de petits trichomes glandulaires. Les fleurs sont hermaphrodites munies de petits pétales très finement pubescent. Le fruit est une drupe dure ovoïde jaune brun lorsqu’elle est jeune et rouge brun lorsqu’elle est mûre.
Médecine Populaire
Une étude d’ethnopharmacologie de 2010 sur E. longifolia ont conclu que: « Les différentes parties de cette plante ont été traditionnellement utilisées pour ses propriétés antimalaria, aphrodisiaque, antidiabétique antimicrobienne et antipyrétique… »
Généralités:
En Malaisie, l’usage le plus fréquent de E. longifolia est d’être un additif pour les boissons et nourritures. En particulier, c’est un additif fréquent pour le café et les boissons qui se disent énergétiques.
Si l’on tient compte de l’abondance et du faible coût des herbes (opposé au prix élevé de composants extraits de E. longifolia), on peut en déduire une proportion non négligeable de produits qui ne contiennent pas du tout de E. longifolia. Un nez électronique, détectant la présence et la concentration en quassinoïdes a été développé pour déterminer l’utilisation du vrai E. longifolia5.
Les quassinoides qui sont les composants biologiquement actifs de la racine de E. longifolia6,7,8, sont extrêmement amers. Leur nom tire son origine de la quassine, le principe amer tiré de l’arbre Quassia. La quassine est connue pour être la substance la plus amère à l’état naturel 50 fois plus amère que la quinine9.
Maca. Nom scientifique : Lepidium meyenii
Connue depuis la préhistoire, comme en atteste la découverte de restes dans une grotte des Andes centrales péruviennes, la maca a été un aliment clé pour la survie des populations andines. Elle est cultivée entre 3 500 et 4 500 mètres d’altitude. Bien qu’aucune recherche sérieuse ne le confirme, la maca est considérée comme une plante aphrodisiaque. Elle lutterait également contre la stérilité masculine. On lui prête des bienfaits sur le système nerveux et des vertus antistress. Sa valeur nutritionnelle, équivalente à celle des céréales, en fait surtout un aliment et un complément alimentaire exceptionnels.
Nom scientifique : Lepidium meyenii
Noms communs : maca, ginseng péruvien
Nom anglais : maca
Classification botanique : famille des brassacées ( Brassicaceae )
Formes et préparations : séchage, cuisson, décoctions, poudres, extraits, comprimés, gélules
Propriétés médicinales de la maca
Utilisation interne
- Contre la fatigue, l’anémie : valeur nutritive importante.
- Pour améliorer les performances sexuelles (action semblable à celle du viagra).
- Traitement de la stérilité masculine : qualité du sperme.
- Favorise le bien-être général : combat le stress ou les douleurs de la menstruation.
Utilisation externe
Aucune.
Indications thérapeutiques usuelles
Augmentation de la fertilité, lutte contre le stress ou les douleurs hormonales (menstruation et ménopause). Amélioration du bien-être, des performances sexuelles.
Autres indications thérapeutiques démontrées
Lutte contre l’anémie. La maca contient du potassium et du calcium et renferme des oligo-éléments importants. La présence de (1 R, 3 S)-1-méthyltétrahydro-carboline-3-carboxylique lorsque l’on extrait la maca dans le méthanol aurait des effets sur le système nerveux central. A l’époque préhispanique, elle était également utilisée pour soigner la tuberculose, les douleurs articulaires ou la constipation.
Histoire de l’utilisation de la maca en phytothérapie
Du fait de sa zone de culture peu étendue, comprise entre les Andes centrales et l’Altiplano, la maca est longtemps restée inconnue en Occident. Ce n’est qu’à la fin du XXe siècle que ses qualités aphrodisiaques (non avérées) la font connaître sur ce marché lucratif. Dans le même temps, des chercheurs commencent à étudier ses qualités nutritives. Ces études prennent en compte le caractère sacré que revêtait la maca pour les Incas. Son usage était alors réservé à une élite et on la retrouvait dans le régime alimentaire des dignitaires ou des jeunes filles élues par l’Inca. Il est probable qu’elle ait permis aux différents empires andins centraux (Wari, Inca) de se développer, en luttant contre la dénutrition en période de famine. Séchée, tout comme la pomme de terre, elle pouvait être conservée dans les différents silos répartis sur le territoire andin. Les chroniques espagnoles attestent de sa présence dans les Andes. Les conquistadors l’utiliseront pour survivre à la rigueur du climat et la donneront même comme aliment à leurs chevaux. A l’image de la feuille de coca, il est difficile de séparer son usage en phytothérapie ancestrale de son importance géopolitique. Elle était néanmoins utilisée pour prévenir et améliorer la récupération des malades atteints de toutes sortes de maux.
Description botanique de la maca
La maca est une plante à racine pivotante dont la partie aérienne est réduite. Elle développe des feuilles qui dessinent une rosette aplatie sur le sol. Sa racine charnue représente l’essentiel de l’extension de la maca. Celle-ci gonfle durant la croissance pour former le fruit. Sa couleur varie entre le blanc et le gris, suivant la variété. Sa récolte est annuelle ou bisannuelle, selon le type de sol dans lequel elle est plantée, et est réalisée entre le mois de juin et celui de juillet, lorsque les feuilles apparentes commencent à jaunir. La maca se développe dans les zones de steppes andines (puna).
Composition de la maca
Parties utilisées
Le bulbe est la partie utilisée en phytothérapie.
Principes actifs
Avérés : avec 60 à 75% de glucides, 10 à 14% de protides, 2,2% lipides et 8,5% de fibres, la maca lutte efficacement contre l’ anémie. Le calcium et le potassium ainsi que les oligo-éléments qu’elle contient sont également fondamentaux (cuivre, fer, manganèse, iode et zinc), tout comme ses acides gras et acides aminés : acide oléique, acide alpha-linolénique, acide palmitique, etc.
Le guarana. Nom scientifique : Paullinia cupana
Le guarana est un arbuste dont les graines ont des effets stimulants et énergisants, puisque cette plante est celle qui renferme la plus importante concentration de caféine. Originaire d’Amazonie et utilisée à l’époque précolombienne pour soigner des maux divers, elle est connue en Europe depuis le XVIIIe siècle. Particulièrement apprécié comme boisson, le guarana favorise la concentration et la mémoire et peut aider à maigrir.
Nom scientifique : Paullinia cupana
Noms communs : guarana, oeil de la forêt
Noms anglais : guarana , Brazilian cocoa , zoom
Classification botanique : famille des sapindacées ( Sapindaceae )
Différentes formes et préparations : boissons, gélules, poudres, tisanes, baies séchées, comprimés, ampoules
Propriétés médicinales du guarana
Utilisation interne
Propriétés stimulantes en raison d’un fort taux de caféine ; combustion des corps gras ; accroissement du métabolisme de base des cellules ; stimulant général de l’organisme ; neurostimulant ; euphorisant ; thermorégulateur ; régulateur de satiété ; diurétique ; antinévralgique ; antidiarrhéique ; tonique cardiaque.
Utilisation externe
Aucune.
Indications thérapeutiques usuelles
Stimulant physique et intellectuel en cas de fatigue ou d’activité intense (asthénies physique et intellectuelle), le guarana améliore l’endurance et augmente les capacités cognitives comme la concentration et la mémoire ; il favorise la digestion en cas de ballonnements, facilite les cures d’amaigrissement ; il permet de lutter contre les troubles intestinaux, les diarrhées et l’hypotension.
Autres indications thérapeutiques démontrées
Limite le stress ; diminue les douleurs musculaires ; lutte contre les migraines ; contribue à la détoxification du sang ; traite les rhumatismes, la dyspepsie, l’artériosclérose ; stimule le système immunitaire (analgésique, antigrippal).
Ce sont les Indiens d’Amérique de la branche Tupi-Guarani qui ont découvert, il y a fort longtemps, les propriétés du guarana. Ses graines étaient déjà utilisées en phytothérapie, à l’époque précolombienne (soit plus de 2 000 ans av. J.-C.), pour lutter contre la fatigue et contrôler l’appétit, lors des périodes de disette ou de longues expéditions en forêt. En Europe, le guarana n’est découvert qu’au XIXe siècle, mais il devient vite populaire et on le consomme en boisson.
Description botanique du guarana
Le guarana est un arbuste présent, à l’origine, en Amazonie brésilienne. Ce petit arbuste est grimpant, avec des feuilles alternes. Il ressemble à une liane qui grimpe le long des autres arbres. Les fleurs sont de couleur verdâtre et disposées en grappes. Le fruit est une capsule membraneuse rouge avec trois loges, contenant chacune une graine noire et ovale. Ces fruits sont récoltés en septembre, puis séchés avant que les graines en soient retirées.
Composition du guarana
Parties utilisées
En phytothérapie, on utilise uniquement les graines contenues dans les fruits séchés. Cette graine ressemble à celle du café.
Principes actifs
Alcaloïdes, adénine, guaranine (caféine en très forte concentration), hypoxanthine, théophylline, théobromine, xanthine. Mucilages, pectine, tanins, acides aminés, acides gras essentiels, sels minéraux, oligoéléments, vitamines A, E, B1, B3, PP.